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Lutter-contre-la-procrastinationSi vous êtes du genre à remettre au lendemain, vous avez probablement déjà essayé de remédier à ce petit travers qui vous pourrit la vie. Des dizaines d’articles sur internet se proposent de vous donner des solutions efficaces pour y parvenir. Des métaphores parfois guerrières vous donnent des stratégies, des plans d’action en 8 ou 10 points pour enfin vous débarrasser de cette horrible procrastination. Je me propose de vous présenter un autre point de vue, issu de ma modeste expérience de l’accompagnement mais aussi et surtout de mon expérience personnelle sur le sujet.

Tout d’abord, il me parait important de préciser que les méthodes dont je vous parle reposent sur du bon sens et sont loin d’être stupides, bien au contraire ! Elles vous demandent le plus souvent de prendre conscience de ce qui se passe en vous quand vous procrastinez. D’identifier vos processus internes, ce que vous vous dites au moment de ne pas accomplir la tâche qui vous préoccupe. De fractionner les tâches pour renforcer le sentiment de réussite personnelle. De faire des to do lists, de planifier, de renoncer aux distractions, etc.

Si elles peuvent s’avérer efficaces pour le plus grand nombre, elles demandent une énergie et une volonté que certains d’entre vous ne sont peut-être pas parvenus à mobiliser sur le long terme. Pour quelle raison ? La procrastination relève d’une difficulté à Faire. Les méthodes qui se veulent aidantes vous disent alors quoi Faire pour surmonter cette difficulté. Vous commencez à voire le paradoxe d’un tel processus ? Vous n’arrivez pas à Faire, donc, il faut Faire encore plus ! Et si vous n’y arrivez pas, il va falloir insister, et persévérer ! Vous allez finir par y arriver bon sang !

À chaque fois que vous n’arrivez pas à ne pas procrastiner malgré ce genre de méthode, vous accentuez la vision négative de vous-même : culpabilité, sentiment d’impuissance, mauvaise estime de soi, etc. Chaque nouvelle tentative échouée est alors une occasion de renforcer le processus qui vous empêche de passer à l’action. Le meilleur moyen de ne pas parvenir à dépasser votre procrastination pourrait bien être de lutter contre. Alors que Faire ?

Rien.
Pour la bonne raison que la réponse ne se trouve pas dans le Faire mais dans l’Être.

Refuser les injonctions

En acceptant ce mode de fonctionnement qui est le vôtre pour le moment, vous allez enfin commencer à vous respecter pour ce que vous Êtes. Vous avez le droit de ne pas tout faire tout de suite. Vous avez le droit de ne pas répondre à toutes les sollicitations urgentes. Vous avez le droit de ne pas vouloir vous soumettre aux injonctions (« Il faut… », « Je dois… ») que vous impose le monde moderne, la société, le travail, la norme bien-pensante, etc.

Les méthodes plus ou moins guerrières qui vous sont proposées sont souvent des réponses à des injonctions sociétales. Des « must » dans des logiques d’entreprise où il faut Faire si on veut avoir une chance d’Être reconnu. Jamais dans ces stratégies on ne vous propose de prendre en compte ce que vous voulez vraiment ! Jamais on ne vous demande quel plaisir vous retirez à Faire ce que vous Devez.

La procrastination, gage de liberté

Plus vous allez accepter votre procrastination comme étant une expression de vos aspirations profondes, moins vous lutterez contre elle, plus vous pourrez prendre conscience de ce qu’il y a de meilleur en vous. Accepter sa procrastination, c’est aussi une manière temporaire de refuser les injonctions et donc d’être libre !

Si vous y réfléchissez, je suis certain que vous allez réaliser que quand vous vous apprêtez à faire quelque chose qui vous tient vraiment à coeur, il n’est jamais question de procrastination. En vous autorisant à faire ce que vous avez envie de faire, sans lutter, sans culpabilité, vous allez pouvoir nourrir ce qui a besoin de l’être en vous. Quand ces besoins auront été comblés, quand vous aurez suffisamment nourri votre capacité à choisir librement, vous pourrez alors enfin passer à autre chose et ce mode de fonctionnement pourra être révoqué sans que vous ayez besoin de lui faire la guerre.

Ce n’est pas grave

Si vous y réfléchissez encore un peu, je pense que vous vous rendrez compte également qu’aussi inconfortable soit cette posture de procrastination, elle ne vous met jamais en réel danger.

Remontez aussi loin que vous le pouvez dans vos souvenirs de procrastination. Prenez un moment ensuite pour regarder tout ce que vous avez néanmoins fait depuis votre plus lointain souvenir de procrastination. La procrastination ne vous empêche pas d’avancer. Regardez non plus ce qu’elle vous a empêché de faire mais ce que vous avez pu faire malgré elle. Vous vous rendrez compte comment avec ce handicap vous avez été malgré tout capable d’agir.

Les bienfaits de la procrastination

Il est possible que vous ayez envers vous des exigences supérieures, voire très supérieures à la moyenne. Votre procrastination est peut-être aussi un moyen pour votre corps de faire ce qu’il y a de meilleur pour vous. De vous éviter des complications liées à un excès d’activités qui n’ont pas de sens pour vous (burn-out par exemple).

Les conséquences de la procrastination sont généralement bien moins néfastes que celles de la suractivité. Vous pouvez garder à l’esprit que personne n’est jamais mort de procrastination. En d’autres termes, ce n’est pas grave de procrastiner et vous avez le droit de le faire.

Vous êtes compétent(e), faites-vous confiance

Votre procrastination vous a très certainement obligé(e) à développer des compétences particulières pour répondre aux sollicitations de l’extérieur : adaptabilité, réactivité, créativité, capacité à travailler dans l’urgence, résistance au stress dans l’inconfort généré, etc.

A moins que ça ne soit le contraire : peut-être que ce sont toutes ces qualités qui sont les vôtres qui vous offrent la possibilité de procrastiner. Votre procrastination n’est peut-être que la partie émergente du terreau de vos très grandes qualités.

Dans ces conditions, vous avez tout à gagner à vous faire confiance et à accepter d’avoir besoin parfois de faire autre chose que ce qu’il « faudrait » faire. Vous ne vous mettrez pas en danger à différer l’action, quitte à ce que vous ne la fassiez jamais !

Une fois encore, plus vous accepterez de fonctionner ainsi, plus vite vous pourrez passer à autre chose. Ou pas, et ça ne sera pas grave ! Nourrissez vos besoins quand vous en avez envie. Sentez-vous libre de vous opposer aux injonctions. Soyez doux(-ce) avec vous-même. Soyez confiant(e) dans le fait que votre procrastination ne s’imposera pas à vous plus que nécessaire à partir du moment où vous cesserez de lutter contre elle et donc contre la partie de vous-même qu’elle représente et les besoins qu’elle revendique.

Sentez-vous libre de ne pas commenter cet article tout de suite.
Il sera toujours là demain !


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