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confiance en soi et pervers narcissique

J’imagine que vous connaissez déjà le concept de pervers narcissique. Une personne séductrice, manipulatrice, sans empathie, qui prend plaisir à faire souffrir… Qu’il faut fuir à tout prix. Depuis longtemps, je ressens l’envie d’écrire un article sur le pervers narcissique. Mais à chaque fois que j’ai voulu le faire, je m’en suis empêché. J’avais l’impression de marcher sur des œufs. Il me semblait délicat de revenir sur la notion sans qu’on me reproche de nier la souffrance des victimes. Le concept semble tellement faire l’unanimité qu’il parait difficilement contestable. Et pourtant, il me fait extrêmement violence. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi à travers cet article.

Cher lecteur, cet article est long de 4042 mots.

Il vous faudra un peu plus de 16 minutes pour le lire en entier.


Le pervers narcissique existe-t-il ?

On commence à entendre dire que la notion de perversion narcissique est souvent utilisée à tort et à travers. Parfois on entend certains (y compris des gens très sérieux) ajouter, qu’elle doit faire l’objet d’une validation par un examen psychologique ou psychiatrique mené par un professionnel. C’est là que ça se corse et que ça devient amusant. En effet, la perversion narcissique n’a pas de validité clinique, ni en psychologie, ni en psychiatrie. Autrement dit, sur le plan médical, elle n’existe pas. J’imagine l’embarras du professionnel auquel on demanderait de « valider » les soupçons de perversion narcissique.

A l’origine de la notion, Paul-Claude Racamier dit : « Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui. »

Il a également ajouté ceci :

« La perversion narcissique est loin d’être une affaire individuelle : c’est une affaire collective, et à partir du moment où les espaces psychiques sont transgressés, nous savons que tous les débordements sont possibles. Pareillement, le mouvement pervers est loin d’être une affaire intrapsychique. C’est une affaire hautement interactive. Car il est tellement, ce mouvement, tourné vers autrui, qu’il ne cesse de s’en servir. »

Source : Racamier, Paul-Claude (1992), « Pensée perverse et décervelage », Secret de famille et pensée perverse, Gruppo n° 8, Revue de psychanalyse groupale, Paris : Apsygée, p. 137-155.

Autrement dit, la notion, à l’origine, ne décrivait absolument pas une personnalité perverse narcissique mais un « mouvement » interactionnel. Jusqu’à preuve du contraire, pour qu’il y ait une interaction, il faut être au moins deux.

Un concept pathologisant

Le concept de pervers narcissique consiste de fait à considérer le problème en termes de causes et non en termes de solutions. Il est pathologisant car il fixe toute l’attention sur une seule cause qui est la maladie et pour cette raison, il ferme naturellement la porte aux solutions. D’ailleurs lorsqu’on parle de pervers narcissique, on passe beaucoup plus de temps à décrire le concept et à ressasser ce qui ne va pas chez lui qu’à donner des clés aux personnes qui souffrent.

On pourrait tout autant appeler les pervers narcissiques des « sorciers » (et les traîner sur le bûcher), ça ne ferait pas une grande différence. Le concept de pervers narcissique fait parfois du bien aux victimes lorsqu’elles identifient que c’est cela qu’elles vivent. Car en reportant la culpabilité de tout ce que la relation a de dysfonctionnel sur un pervers narcissique, elles peuvent abandonner la leur. C’est une grande bouffée d’oxygène d’un seul coup pour ces victimes et on peut donc comprendre qu’elles y soient attachées. Mais elle est de courte durée.

Pas de responsabilité, pas de pouvoir

Le problème c’est que ces victimes, par le concept même de « pervers narcissique », sont également immédiatement coupées de leur responsabilité. La responsabilité et la culpabilité sont deux choses différentes. La culpabilité est une sorte de flagellation émotionnelle coupée de l’action et des solutions. La responsabilité quant à elle induit la notion de pouvoir personnel de sorte que la victime peut se dire : « je peux agir pour que cela ne m’arrive plus ».

À vrai dire, le terme « victime » étiquette les individus dans un rôle qui les prive de leur responsabilité et de leur puissance. Je ne saurais dire à cet égard combien j’ai vu de personnes totalement in-sécurisées par ce sentiment d’impuissance. Elles avaient cru décrypter que leur conjoint, leur collègue, était un pervers narcissique mais n’avait de ce fait aucune clé pour se protéger de ce type de personnes à l’avenir. Eh oui, si ce sont eux qui SONT comme ça, alors nous ne pouvons que les subir ou les fuir ?

Mettre à jour les schémas inconscients

En réalité, ce n’est pas parce qu’on est « gentil » dans la relation qu’on n’est pas responsable. Ne pas poser ses propres limites à l’autre est un choix personnel, le plus souvent inconscient, qui a des conséquences pour soi. Endosser le rôle de victime donne toute la responsabilité à celui qui endosse le rôle de pervers narcissique. Cela ôte par la même occasion l’opportunité de comprendre ses propres erreurs. La plus grosse difficulté étant alors de mettre à jour les schémas inconscients qui sont en jeu.

Par ailleurs, l’étiquette de pervers narcissique peut être très violente pour une personne qui, dans une relation, fait elle aussi de son mieux, même si ce n’est pas forcément brillant. J’ai connu un couple dans lequel les deux personnes souffraient tant et étaient tellement usées par les jeux psychologiques qu’ils s’infligeaient mutuellement, que chacun des deux était convaincu que l’autre était un pervers narcissique. Ceci ajoutait encore davantage de jugements, de rejet de l’autre qui exacerbait encore la frustration et la violence. En réalité, ni l’un ni l’autre ne l’était, mais ils avaient en commun leur absence totale de responsabilité dans la faillite de la relation.

Pourquoi ce n’est pas anodin

Je sais qu’on pourrait facilement m’accuser de couper les cheveux en quatre, d’être trop tatillon. Après tout, ce ne sont que des mots mais ça ne change rien au problème, n’est-ce pas ? Eh bien pour moi à vrai dire, ça change tout. Notre perception du Monde est condensée, réduite, définie, catalysée par les mots, qu’on en soit conscient ou non. À travers le langage lui-même, les notions de « pervers narcissique » et de « victime » véhiculent l’impuissance de l’un et de l’autre.

Ma mission en tant que coach est d’aider les gens à devenir plus libres, plus autonomes. Or à trop vouloir cataloguer et définir les choses, on finit par créer des monstres pour pouvoir expliquer la souffrance. Ces mots enferment. Et tout l’objet de cet article est d’expliquer ce qu’on peut gagner à s’en détacher.

Ce n’est pas vraiment un problème lorsque les personnes consultent un professionnel de l’accompagnement car il peut déployer des moyens pour aider la personne à aller au delà des mots (à condition qu’il soit lui-même conscient de leur limite). Mais lorsque le concept est devenu si étendu qu’il entre dans les conversations entre copines, dans les magazines très généralistes, et lorsqu’il peut s’utiliser à chaque fois qu’une relation est dysfonctionnelle c’est problématique. En effet, la personne peut demeurer longtemps seule avec son impuissance programmée par les mots.

Nous le savons tous car nous l’avons tous lu ou entendu, le pervers narcissique choisit ses « proies » (encore un terme qui ne laisse pas beaucoup de choix à la pauvre victime). Puisque cette maladie qui n’en est pas officiellement une est hautement interactionnelle, pourquoi ne pas l’aborder sous l’angle de l’interaction ?

Elargir son champ de vision

J’avais d’abord intitulé ce chapitre « Changer de point de vue ». Mais en réalité, je n’aspire pas à faire changer qui que ce soit, juste à offrir mon point de vue. L’approche systémique permet d’appréhender les choses sous un angle un peu différent et en tout cas de façon non pathologisante. Et quoi qu’il en soit, quelle que ce soit la position qu’on décide d’adopter, on peut toujours garder à l’esprit que ce n’est pas la vérité puisque ce ne sont que des moyens d’analyser des problématiques relationnelles, qui elles sont bien réelles.

Le concept du pervers narcissique, responsable des souffrances de la victime peut se schématiser à peu près comme suit :

Conséquence du concept du pervers narcissique

L’approche systémique, non pathologisante, c’est à dire qui ne cherche pas la cause du problème mais qui cherche des solutions en décryptant l’interaction pourrait se schématiser ainsi :

APproche interactionnelle du pervers narcissique

La question qui permet de clarifier la flèche du haut pourrait être  « Que fait cette personne qui vous pose problème et en quoi est-ce un problème pour vous ? »
La question qui permet de clarifier la flèche du bas pourrait être : « Que faites-vous alors ? »

Puis « Et que fait-il alors ? » ou « Que fait-il d’autre ? », et ainsi de suite.
Il s’agit d’une boucle interactionnelle. C’est à dire qu’il n’y a plus un seul responsable mais deux et que l’interaction peut être modifiée par n’importe lequel des deux protagonistes. Qu’on soit bien d’accord encore une fois que d’une part, je ne veux pas nier les réelles pathologies et que d’autre part, pour simplifier, disons que ma réflexion exclut les cas où le sujet est bel et bien pervers OU narcissique, au sens médical du terme. Cette vision permet de mettre à jour les jeux psychologiques qui sont à l’œuvre dans la relation et d’identifier alors les comportements qui pourraient les désamorcer.

Petit aparté à propos de la contre-manipulation

On voit fleurir un peu partout depuis quelques temps le terme de « contre-manipulation ». Je n’aime pas ce mot car dans « contre-manipulation », il y a aussi « manipulation ». Il implique donc qu’il faudrait manipuler l’autre à son tour pour pouvoir se protéger. Or, ce n’est pas du tout de cela dont il s’agit. Il s’agit au contraire de ne pas rentrer dans les jeux de manipulation en restant centré (bien au clair sur ses propres besoins et ses limites), adulte, en verbalisant les émotions et en méta-communiquant, c’est à dire, en mettant des mots sur ce qui est en train de se passer dans la relation.

Parmi ces comportements, le plus répandu des conseils consiste à prendre la fuite. C’est une option possible en effet, surtout quand la relation est déjà bien ancrée et qu’on est prisonnier d’un piège abscons. Mais ce n’est pas la seule.

Fuir le pervers narcissique

L’ultime conseil des magazines féminins reprend les derniers mots du thérapeute : « Fuyez, pauvres fous ! », avant qu’il ne sombre dans un abîme d’impuissance. La fuite n’est pas un mauvais conseil et je ne la conteste pas. Toutefois, elle est insuffisante lorsque pendant des mois ou des années, on a laissé les clés de son bien-être et de son épanouissement à quelqu’un qui a saccagé les lieux.

Il faut déjà commencer par récupérer ses clés. C’est à dire, faire le deuil de la relation et de ses illusions. On peut fuir à l’autre bout du Monde, si on a l’impression que l’histoire ne peut pas se finir, elle ne finira pas. Si on pense qu’il y a encore un espoir que ça marche, la page ne sera pas tournée. En outre, la fuite se prépare. Une très bonne connaissance, par exemple, qui est assistante sociale a aidé une femme de plus de 60 ans à fuir son mari violent et armé d’une façon remarquable :

Une fuite qui n’en est pas une

Celle-ci voulait partir le jour même. Mon amie lui a déconseillé. Elle a travaillé avec elle pendant des mois. Le jour où elle est finalement partie, elle a déménagé à plusieurs centaines de kilomètres. Elle est effectivement partie du jour au lendemain, sans prévenir. Mais elle avait un travail et un logement qui l’attendaient. Ses affaires avaient été sorties de la maison conjugale au compte goutte. Elle avait fait toutes les démarches administratives et judiciaires indispensables et s’était par ailleurs assurée d’effacer soigneusement ses traces. Ça a donc été un succès total parce que rien n’avait été laissé au hasard et tout avait été minutieusement anticipé. Je n’appelle plus cela fuir. J’appelle cela agir en vue de préparer l’avenir. Il y a dans cette démarche une attitude bien plus puissante que celle d’une simple victime en fuite, puisque la reprise de responsabilité est totale.

Enfin, la fuite seule ne donne aucune clé pour se prémunir de ce type de personnalité dans l’avenir. On a réglé une partie du problème, mais on n’a pas réglé le problème.

Les caractéristiques du pervers narcissique

Pour mieux comprendre les enjeux relationnels de cette problématique, je vous propose de repartir de la définition d’Isabelle Nazare-Aga, spécialiste du sujet. Selon elle, il faut qu’une personne corresponde à au moins 14 des 30 comportements caractéristiques ci-dessous pour qu’on puisse parler d’un pervers narcissique. A chaque fois que ce sera possible; j’écrirai un des comportements possibles à adopter pour que le pervers narcissique n’ait pas d’emprise dans la relation que j’ai avec lui.

  1. Il culpabilise les autres en invoquant l’amour, l’amitié, la famille et la conscience professionnelle
    -> Je suis responsable de mes émotions. En étant conscient de mes propres valeurs je peux choisir de ne pas me laisser culpabiliser

    Je suis responsable de mes émotions


  2. Il exige la perfection de la part des autres, qu’ils doivent être omniscients, totalement disponibles à lui et ce, immédiatement, capables de répondre à toutes les questions et qu’ils ne doivent jamais changer d’avis
    -> Je peux choisir de ne pas me soumettre à ses exigences. Je peux être conscient que la perfection n’est pas de ce Monde, que j’ai de la valeur même si je ne sais ou ne peux pas tout. J’ai le droit de changer d’avis autant de fois que je le souhaite.

    Je ne suis pas parfait et ce n’est pas grave


  3. Il exploite les sentiments moraux des autres (devoir, générosité, courtoisie, humanisme…) pour satisfaire ses besoins.
    -> Je peux apprendre à ne pas me nier dans une relation, à écouter mes besoins et à choisir de les satisfaire en premier, avant de satisfaire ceux de l’autre.

    Je connais mes valeurs et je choisis la façon de les satisfaire


  4. Il remet en cause la compétence, la personnalité et les qualités des autres : il critique et dévalorise afin de créer le désarroi et, après, il juge
    -> En apprenant à me respecter moi-même et à prendre confiance en qui je suis et en ce que je fais, j’apprends à ne plus être d’accord avec les critiques dévalorisantes et à indiquer à l’autre mes limites.

    J’ai confiance en moi et je ne me laisse pas influencer par le négatif


  5. Il jalouse tout le monde (y compris sa famille)

  6. Il recourt aux flatteries, aux cadeaux et aux services rendus pour se faire bien voir
    -> Pour se faire bien voir en dehors de la relation. Si c’est se faire bien voir par moi, je peux choisir de ne pas être dupe et de revenir aux véritables enjeux de la relation. Un cadeau ou un compliment ne doit pas faire oublier un problème. Je peux choisir de garder à l’esprit ce qui est important pour moi.


  7. Il se pose constamment en victime
    -> C’est un appel à jouer un jeu psychologique, je peux choisir de ne pas y répondre.

    Je refuse les jeux psychologiques


  8. Il ne s’estime jamais responsable de rien, rendant ainsi les autres responsables de tout
    -> Je peux être très au clair sur ce qui est de ma responsabilité et ce qui est de la sienne pour ensuite décider de ne pas prendre en charge ce qui lui appartient. Voire même le confronter pour le mettre face à ses responsabilités.

    Je suis responsable de mes émotions, pensées, comportements, rien d’autre


  9. Il n’énonce pas clairement ses sentiments, ses opinions, ses besoins ni ses demandes
    -> Je peux lui demander de les clarifier, lui proposer de l’aider à mettre des mots dessus. Je peux lui expliquer pourquoi c’est important pour moi.


  10. Il répond toujours de manière évasive
    -> Là encore, je peux lui opposer mon besoin de clarté et de transparence et faire des demandes en conséquences. Je peux lui proposer de revenir sur le sujet plus tard pour trouver une issue claire.


  11. Il peut changer de sujet sans transition au cours d’une conversation
    -> Je peux lui indiquer si une chose ne me semble pas résolue que je désire revenir sur le sujet.


  12. Il évite ou quitte les réunions et les entretiens

  13. Il utilise des moyens indirects, tels qu’autrui, les répondeurs téléphoniques ou les messages écrits pour faire passer ses messages
    -> Je peux choisir qu’un mode de communication ne me convient pas. Je peux faire des demandes précises sur la manière dont j’aimerais que les choses se passent.


  14. Il invoque des raisons logiques pour faire passer ses demandes d’emprise
    -> Je peux apprendre à questionner le méta-modèle pour confronter sa logique. Exemple : quel lien fais-tu entre ces deux choses ? (cf Pourquoi on ne se comprend pas).

    Je lève les imprécisions du langage


  15. Il déforme, interprète et raconte des mensonges pour cacher (ou découvrir) la vérité
    -> Je peux choisir de ne pas tolérer le mensonge et lui indiquer les conséquences pour moi et pour la relation s’il persiste.


  16. Il refuse la critique et nie les évidences
    -> Je peux choisir de lui indiquer les conséquences de son manque de remise en question pour moi et pour la relation.


  17. Il recourt parfois au chantage et aux menaces implicites
    -> Je peux choisir de me positionner d’une autre manière face aux menaces. Je peux les lui faire clarifier si elles sont implicites. En ayant confiance dans mes capacités à affronter les choses et à agir, je peux décider de ne pas avoir peur.

    Je ne me laisse pas dominer par la peur


  18. Il crée des conflits dans le but de manipuler son entourage
    -> Encore une fois, c’est une invitation à « jouer » un jeu psychologique. Je peux choisir de ne pas y répondre. Je peux méta-communiquer : sortir du fond du conflit pour parler du conflit lui-même et des émotions qu’il génère.


  19. Il se comporte différemment et modifie l’expression de sa pensée en fonction des personnes et des situations
    -> La preuve parfaite que c’est bien une problématique relationnelle. Un pervers narcissique serait-il toujours un pervers narcissique s’il n’avait personne avec qui « jouer » ?


  20. Il ment (y compris par omission)

  21. Il utilise l’ignorance de ses vis-à-vis et tente de faire admettre qu’il leur est supérieur
    -> En apprenant à me faire confiance et à ne plus me juger négativement, je peux choisir de ne plus autoriser les autres à le faire. Nul n’est inférieur à personne.

    Je m’aime et je m’estime pleinement. Je ne suis inférieur à personne


  22. Il est égocentrique
    -> [Encore un comportement élevé au niveau de l’identité (j’adore ! )]. Je peux dire mon besoin d’écoute et faire des demandes dans ce sens. Si la réponse est catégorique et si mon besoin n’est au final jamais nourri, je peux choisir d’aller le nourrir ailleurs.


  23. Ce qu’il dit ne correspond pas à ce qu’il fait

  24. Il invoque l’urgence pour obtenir un avantage d’autrui
    -> Je peux apprendre à fixer mes limites, même dans l’urgence.


  25. Il renie les sentiments, les désirs, les besoins et les droits d’autrui
    -> Je peux choisir de refuser d’être nié. En apprenant à m’affirmer, cela devient de moins en moins possible.

    Je ne me nie pas au profit d’autrui


  26. Il rejette implicitement les demandes en prétendant s’en occuper
    -> Je peux décider de lui demander des précisions sur la manière dont il compte s’en occuper, les délais, façon SMART.


  27. Il génère des sentiments de malaise, de désarroi et/ou d’absence de liberté
    -> Encore une fois,  je suis responsable de mes émotions, je peux choisir de ne pas subir. Ce sont d’abord mes attentes dans la relation qui me privent de liberté.


  28. Il parvient à faire accomplir à autrui des actes non désirés
    -> En améliorant ma confiance en moi et mon assertivité, je peux choisir de refuser de faire quelque chose qui n’est pas conforme avec mes souhaits, mes valeurs.

    Je suis responsable de mes comportements


  29. Il atteint ses objectifs au détriment des autres

  30. Il fait l’objet de discussions fréquentes et récurrentes

La confiance en soi, rempart contre le pervers narcissique

Si vous m’avez déjà un peu lu, vous savez maintenant que la confiance en soi, c’est d’abord de la connaissance de soi. C’est connaitre et accepter ses qualités mais aussi et surtout ses limites. C’est le pré-requis indispensable pour pouvoir écarter les jugements négatifs de soi. Ensuite c’est reconnaître et accepter ses émotions. Émotions qui nous indiquent d’ailleurs nos besoins à respecter. C’est aussi connaître ses modes de fonctionnement pour apprendre à sortir de ses automatismes.

En renforçant la confiance et l’estime de soi, vous savez à chaque instant qui vous êtes, ce que vous valez et comment vous fonctionnez. Ça n’empêchera personne d’essayer de vous dévaloriser, bien sûr, ni de vous juger. Mais ça ne vous touchera pas du tout de la même manière. Et alors ce qui aurait pu devenir un drame se transformera juste en mauvaise plaisanterie que vous oublierez bien vite. Vous vous direz simplement que c’est l’autre qui a un problème, pas vous.

La confiance en soi est ce qui vous permettra de développer votre assertivité. C’est à dire votre capacité à dire qui vous êtes, ce dont vous avez besoin et ce que vous acceptez ou ce que vous n’acceptez pas. Vous n’aurez plus à vous censurer de peur de blesser, de décevoir, de faire de la peine. Vous serez suffisamment fort pour affirmer qui vous êtes sans craindre de déplaire. Le pervers narcissique n’a pas de prise sur une personne qui se connait, qui a confiance en elle et qui se respecte profondément car il ne peut la dévaloriser, il ne peut l’obliger à faire ou penser ce qu’elle ne veut pas.

Renforcez votre Confiance – Guide de Visualisations et Affirmations

D’autres failles à combler

Par ailleurs une bonne compréhension de ses automatismes et de ses schémas de pensée permet de prendre de la distance sur ce qui se passe dans la relation. On est moins en prise quand on est capable de dire qu’on est sur le point de répéter un schéma. Un choix nouveau peut commencer à s’offrir à nous. La connaissance des jeux psychologiques et notamment du triangle dramatique est un excellent point de départ. Enfin, la reconnexion à soi qu’offre la confiance en soi permet une écoute plus fine de son intuition qui sera probablement meilleure conseillère qu’une liste de critères à biffer.

Les personnes qui souffrent de dépendance affective sont probablement plus à même de vivre ce genre de situation. Elles mettent beaucoup d’attentes dans leur relation car elles cherchent à combler avec l’autre leurs propres carences. Elles font de l’autre une extension d’elles-même, il n’a alors aucun effort à faire pour avoir de l’emprise. Un accompagnement adapté permettra de reconsolider l’égo et de regagner sa sécurité et son autonomie. Dans le cas de relations professionnelles, les mêmes déficits de confiance et les mêmes propensions à jouer aux jeux psychologiques peuvent avoir les mêmes effets.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire mais j’ai dit l’essentiel de ce qui me semblait important pour aujourd’hui. Vous pouvez laisser votre avis en commentaire pour qu’on en échange. 😊


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