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Peurs et angoisses, comment se déshabituer
Peut-être vous est-il déjà arrivé de ressentir de la peur, de l’angoisse, à des degrés plus ou moins intenses ou diffus et dans des contextes divers. Transpiration, mains moites, respiration haute, palpitations, sensation d’oppression ou d’étouffement… Ces manifestations physiques sont le signe que notre corps se prépare à agir face à un danger… Qui n’existe parfois que dans notre esprit.


Si la peur peut être nécessaire à notre survie dans certaines circonstances, elle peut s’avérer handicapante dans d’autres. Peur de prendre la parole en public, peur du noir, peur de l’abandon, peur d’avoir peur, anxiété généralisée… Les médicaments contre l’anxiété ne sont que des béquilles qui soulagent les symptômes et ne peuvent suffire à apporter le changement. Si vous vous êtes déjà demandé(e) comment vous déshabituer de ces peurs et angoisses embarrassantes, cet article pourrait vous donner quelques pistes.

Peurs et angoisses : origines

Lorsque nous naissons, notre inconscient est vierge ou peu s’en faut. Chacun des évènements que nous allons vivre alors va nous servir à faire les apprentissages les plus importants de notre vie : ceux qui seront nécessaires à notre survie.

Comprenez bien une chose : l’être humain nait dépendant. L’homme nait prématurément. Les mammifères, quelques minutes seulement après leur naissance, peuvent se déplacer et s’alimenter seuls. Nous, non (soit dit en passant, bonjour la supériorité) ! Notre survie repose donc sur notre capacité à nous faire comprendre pour satisfaire nos besoins. Nous sommes totalement tributaires des autres. Or, nous ne savons pas encore parler. Mieux que cela : nos fonctions cognitives ne sont pas opérationnelles. Il nous faudra encore environ un an avant que le « câblage » de notre cerveau soit finit !

Vous commencez à comprendre la violence de la situation ? Le nourrisson humain n’est bon à rien. En revanche, une chose fonctionne bien chez lui : ses émotions. Aussi, à chaque évènement des premiers mois de sa vie, il vivra la plupart des émotions les plus fortes de son existence car le néo-cortex qui permet d’analyser et de tempérer les émotions n’est pas encore prêt à l’emploi.

Les angoisses : un schéma qui se répète

Dans les années qui suivront, ce sera le manque d’expérience de référence apaisante qui pourra générer des émotions très fortes. Par exemple, lorsque, enfant, vous vous retournez dans un supermarché et vous apercevez que le caddie, qui était encore là deux secondes avant, a disparu avec votre mère. Panique à bord. Votre esprit cherche des souvenirs à comparer avec la situation actuelle et ne trouve aucune correspondance rassurante, c’est donc l’écho d’un possible sentiment d’abandon qui sera renvoyé. Souvenir lointain d’un jour où, depuis votre couffin, vous regardiez émerveillé(e) le visage radieux de votre mère et qu’il disparut subitement, peut-être une seconde de trop. Et bim ! Le sentiment d’abandon vient s’ancrer encore un peu plus. Et une croyance s’installe pour peut-être ne plus jamais partir.

Comment les angoisses deviennent irrationnelles

Je dis « souvenir lointain » mais notez que pour notre inconscient, le temps n’existe pas. Ce qui signifie qu’un évènement qui nous parait très vieux, est, pour notre inconscient, aussi frais que s’il s’était passé 5 minutes plus tôt. Y compris si nous l’avons totalement oublié. Et y compris s’il nous semble aujourd’hui insignifiant. Une fois encore, quand nos premiers souvenirs se sont formés, la raison n’existait pas.

Notre cerveau va donc comparer l’évènement en cours avec les expériences qui nous ont servi à faire nos premiers apprentissages. S’il trouve des similitudes, la charge émotionnelle qu’il associera à cet évènement se rapprochera de celle de l’époque. Le problème, c’est les critères de comparaison. En effet, ces critères ne sont pas toujours rationnels. Par exemple, il suffit parfois d’un son, d’un timbre de voix, d’une couleur, d’une odeur pour rappeler à notre corps une émotion désagréable alors même que la situation n’a objectivement rien d’anxiogène.

Vous avouerez que c’est quand même dommage de vivre une vie entière à souffrir de peurs et d’angoisses irrationnelles, simplement parce qu’on a un truc qui nous est resté en travers quand on était bébé. Non ?!
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens de se débarrasser de ça pour mieux vivre !

Comment se « déshabituer » des angoisses

Ces peurs et ces angoisses sont ancrées en nous depuis des années alors on pourrait être tenté de penser qu’on ne va pas s’en débarrasser aussi facilement. Pourtant, comme je l’ai dit plus haut, pour notre inconscient, le temps n’existe pas. C’est précisément l’avantage de l’inconvénient !

Prendre conscience de ce qui est en train de se passer

Tout d’abord, il est nécessaire d’identifier ces émotions quand elles se manifestent. Vous allez me dire que j’enfonce des portes ouvertes mais il n’est pas forcément évident de prendre ce recul au moment où l’émotion est là. C’est un exercice avec lequel vous serez d’autant plus à l’aise que vous le ferez souvent. Plus vous vous entrainerez à identifier vos émotions en dehors des périodes « de crise », plus il vous sera facile de prendre de la distance avec les émotions un peu envahissantes. L’exercice de la météo intérieure est un excellent point de départ.

Soyez patient(e) avec vous-même si vous n’y arrivez pas tout de suite. Au début, vous prendrez peut-être conscience de votre émotion plusieurs heures voire plusieurs jours plus tard. C’est normal. Vous pouvez être totalement confiant(e) dans le fait que vous allez y arriver, de plus en plus tôt, très rapidement.

A force de mettre en perspective vos émotions avec les faits, vous prendrez sans doute conscience d’un schéma qui se répète. C’est à dire que vous reconnaitrez une même émotion dans des contextes différents, dans des relations différentes. Mais qui pour votre inconscient présentent des similitudes.

Accepter les émotions désagréables

Il est important ensuite de ne pas lutter contre ces émotions. Nous pouvons avoir des mouvements d’agacement, de lassitude, de culpabilité par rapport à ces émotions qui n’ont aucun sens pour nous. Pourtant il est important de les accepter. Elles appartiennent à une partie de nous-même. Plus nous l’accepterons pleinement et entièrement, pour ce qu’elle est, avec douceur, plus cette partie de nous-même sera encline à faire de nouveaux apprentissages pour fonctionner différemment.

Pour bien comprendre cela, vous pouvez essayer de vous mettre à la place de cette partie de vous qui a la responsabilité de vous délivrer cette information. Comment réagiriez-vous si on faisait tout pour ne pas vous entendre, pour vous mettre sous silence ? Il y a des chances pour que vous vous sentiez rejeté(e), mal-aimé(e). Il est possible alors que vous n’ayez pas très envie d’obéir, que vous fassiez peut-être même le contraire de ce qu’on attend de vous, n’est-ce pas ? Et c’est d’autant plus vrai que l’information que vous délivrez à travers cette émotion est votre mission.

Accueillez toutes vos émotions avec bienveillance. Vos peurs, vos angoisses, méritent d’être prises en compte et traitées avec égards.

Aller plus loin

L’écriture est un outil très intéressant dans un travail en solitaire. Elle permet de mettre des mots, de verbaliser toutes ces émotions et de les sortir de vous. Laissez libre-court aux pensées qui viennent lorsque vous évoquez l’évènement en question. Plus votre inconscient sera libre de faire des liens entre les expériences, plus vous pourrez dénouer facilement les émotions associées. C’est probablement ce qui se rapproche le plus de ce que vous feriez dans un accompagnement thérapeutique. Si vous aimez écrire et si vous n’avez pas peur de tenir un journal intime, faites-le sans modération.

De petits exercices peuvent vous aider ensuite à gérer vos émotions. Cet exercice de respiration peut grandement améliorer votre détente, par exemple. Et ce petit outil de désactivation : Désactiver l’émotion d’un souvenir désagréable peut également contribuer à davantage de mieux être.

Le travail en solo a malheureusement certaines limites. Parfois par exemple, vous n’arriverez peut-être pas à faire des liens entre vos émotions et des évènements précis. Vous serez conscient(e) de l’émotion mais pas du déclencheur. Un accompagnement par un professionnel pourra vous apporter un éclairage nouveau et surtout vous aider à dépasser vos peurs et vos angoisses.

Quoi qu’il en soit, j’espère qu’aucune peur ne vous empêchera de me dire ce que vous avez pensé de cet article en commentaire 😉
Et n’ayez pas peur de le partager parce que ça peut aider des gens qui en auraient besoin.


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