Un des objectifs du développement personnel est de mieux se connaître. En tant qu’êtres sensibles, nous sommes en permanence traversés d’émotions plus ou moins perceptibles. Chacune d’entre elles nous donne des indications précieuses sur la satisfaction de nos besoins et sur les meilleurs choix à faire. Comme il n’est jamais trop tard pour en prendre davantage conscience, je vous propose avec la météo intérieure un exercice de pleine conscience extrêmement simple.
Prenez une minute pour vous asseoir, fermez les yeux et soyez attentif(-ve) à tout ce qui se passe à l’intérieur de vous. Quel temps y fait-il ? Diriez-vous que le temps est plutôt clair, ensoleillé, ou au contraire couvert, nuageux, annonciateur de pluie ou peut-être même d’orage ?
Ne vous y trompez pas, si la métaphore est particulièrement adaptée pour les enfants, l’exercice n’en est pas moins efficace pour les adultes.
La météo n’est pas à l’origine du climat
Il existe pléthore de situations qui nous ont permis d’apprendre, depuis notre enfance, à ne pas prêter attention à nos émotions. Nous avons développé des tas de stratégies et de croyances qui nous en éloignent, pour notre « bien ». Notre volonté de « contrôler » nos émotions nous a fait oublier une chose essentielle : nous n’avons pas ce pouvoir. Pas plus que nous ne pouvons contrôler le temps qu’il fait.
Nous avons appris qu’il n’est pas bien de se mettre en colère, parce qu’il faut être sage et raisonnable. On nous a répété qu’un grand garçon (ou une grande fille) ça ne pleure pas et alors, adieu tristesse ! L’expression des émotions est souvent associée à de la faiblesse. Donc, nous avons fait le maximum pour nous montrer forts et donner l’illusion que nous maîtrisions nos émotions. En réalité, nous avons juste emprunté un terrible raccourci. Nous n’avons pas appris à maîtriser nos émotions – car cela supposerait que nous sachions les écouter -, nous avons juste appris à les faire taire.
Nos émotions se rappellent à nous
Tôt ou tard, ces émotions que nous ne voulons pas entendre se rappellent à notre bon souvenir. Leur seule mission est d’être entendues. Ainsi, parfois, elles nous submergent. Et dans ces cas là, le contrôle que nous exercions ne nous est plus d’aucune utilité. Nous devenons le jouet de notre colère, de notre peine, de nos peurs.
Parfois encore, quand le contrôle n’offre pas de soupape de sécurité, c’est le corps qui somatise. Des maux de tête, de dos, des ulcères, des maladies de peaux ou pire encore, tentent de nous délivrer les messages que nous avons refusé d’écouter.
Le principe de la météo intérieure
L’exercice consiste à observer ce qui se passe et à le décrire à l’aide de cette métaphore. Je ne vous fais pas l’affront de vous préciser à quelle émotion correspond chaque état du climat. Ensoleillé, pluvieux, tempêtueux, menaçant, etc. Les images sont bien connues et ne nécessitent pas un vocabulaire émotionnel très riche. Parvenir à mettre des mots de plus en plus précis sur ces émotions sera une autre étape dans cette progression. Mais plus tard (vous pourrez alors utiliser cette liste si vous le souhaitez).
Pour le moment, la météo intérieure permet simplement de reprendre contact avec ce monde perdu. Faites l’exercice plusieurs fois par jour. Il n’est pas nécessaire de sentir de grandes tensions pour le faire, il est même plus recommandé de ne pas attendre ce moment et de le faire régulièrement, à chaque fois que vous pouvez vous accorder une minute de calme. Une minute suffit pour consulter le bulletin météo.
Les bienfaits de la météo intérieure
Aussi étrange que cela puisse paraître, le simple fait d’observer les sensations, les émotions qui vous traversent et de les accepter, sans aucun jugement, comme des parties de vous-même, leur permet d’évoluer. Ainsi vous pourrez les sentir se transformer à mesure que vous les observerez. Le plus souvent, elles évoluent vers quelque chose de plus doux, de plus apaisé.
Au fur et à mesure de votre pratique de la météo intérieure, vous remarquerez que votre niveau de tension général sera moins élevé. Le stress ou l’anxiété seront moins prépondérants, votre colère également s’atténuera, ainsi que toutes les émotions désagréables. Attention, je ne dis pas que votre bulletin météo sera toujours au beau fixe ! Mais votre niveau d’ensoleillement intérieur ne jouera plus un rôle aussi grand qu’avant dans votre bonheur.
Vous commencerez alors peu à peu à mettre des mots sur vos sentiments et sur vos besoins et à les exprimer en conscience. Vos échanges relationnels s’en trouveront enrichis car non seulement vous saurez mieux dire ce que vous ressentez et ce que vous voulez, mais en plus vous saurez mieux comprendre ce qui habite les autres.
Le non-jugement que requiert l’exercice est un formidable tremplin pour le développement de soi. Plus on habitue notre cerveau à observer sans juger, plus on nourrit empathie, bienveillance, gratitude… Pour soi et les autres. Et toutes ces valeurs nous élèvent en nous permettant des relations épanouies avec nous-même et avec les autres.
Partager ceci avec vous me remplit de joie. J’ai un grand beau soleil tout chaud à l’intérieur ! 🙂
Et vous ?