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Qualites-et-defautsComme vous le savez sans doute, la confiance en soi n’existe pas sans connaissance de soi. Il peut paraitre simpliste de faire un état des lieux de ses qualités et de ses défauts et pourtant, le travail que je vous propose va vous permettre de vous reconnecter à vos valeurs. Vous pourrez ancrer en vous ce qu’elles ont de positif et prendre conscience de vos besoins. Si vous le faites avec application, plusieurs fois, il pourrait vous apporter une meilleure estime de vous-même et en tout cas, une conscience accrue de qui vous êtes.

Qui sommes-nous ?

Il est difficile de donner une définition de l’identité et je ne tiens pas à rentrer ici dans un long débat philosophique. Je dirais pour faire simple qu’un individu peut s’auto-définir par la somme de ce qu’il pense, ce qu’il ressent, la manière dont il se comporte mais aussi la manière dont il évalue lui-même tout ceci. Autrement dit, nous ne sommes pas nos comportements, nous ne sommes pas nos émotions, nous ne sommes pas nos pensées. Mais nous sommes tout cela à la fois.

La valeur que nous attribuons à chacun de ces éléments, la manière dont nous estimons ces caractéristiques personnelles est le fondement de l’estime de soi-même et donc de la confiance en soi. C’est par l’évaluation que nous faisons de nos émotions, pensées et comportements, que nous jugeons si nous sommes acceptables ou non, dignes de confiance ou non, etc.

Trop d’évaluations négatives nuisent considérablement à la confiance en soi. En effet, comment avoir confiance en soi quand on se juge négativement en tout ? De la même manière, comment avoir confiance en soi quand on ne sait pas sur quelles forces compter ? La confiance en soi n’est donc pas liée à ce que nous sommes, mais elle est liée à la manière dont nous nous connaissons et dont nous nous évaluons.

Les personnes qui souffrent d’un déficit de confiance sont très souvent des personnes qui ont pris l’habitude de se juger négativement, le plus souvent sans rattacher cette évaluation à des faits très précis, ou alors sans tenir compte de l’ensemble des informations qui pourraient contredire ou contrebalancer cette réalité.

Regardons un peu plus en détail ce processus d’évaluation.

Valeurs

Une valeur est le résultat d’un processus d’évaluation. Une qualité et un défaut sont donc l’un et l’autre des valeurs. Il permettent d’estimer une quantité sur une échelle (fictive) de valeur.

Prenons par exemple la générosité.

La générosité est la qualité, c’est à dire, la valeur la plus élevée sur une échelle qu’on va décider d’appeler la valeur « générosité ».
L’avarice est la qualité résultante d’un manque de générosité sur cette même échelle de « générosité ». L’avarice est donc un défaut de générosité. Par esprit de simplification, on dit alors que l’avarice est un défaut.

Si on décidait d’appeler cette échelle « avarice », alors la générosité serait un « défaut » d’avarice.

Generosite

Changer d’échelle

Si on décidait d’évaluer les mêmes comportements avec une autre échelle, il n’est pas impossible qu’un score très faible sur l’échelle « générosité » obtienne un score très important sur l’échelle « économe », par exemple.

Si on décidait d’évaluer les motivations qui poussent à agir, il est fort probable qu’un score très faible sur cette échelle « générosité » ait un écho fort sur l’échelle « prudence », ou « prévoyance », par exemple.

Si vous vous trouvez un défaut, c’est très bon signe, c’est que vous avez en vous l’échelle de la valeur à laquelle il se rattache. En effet, si vous pensez être avare, c’est que vous savez ce qu’est la générosité.  Vous êtes riche de cette conscience et vous savez désormais que cette valeur vous fait « défaut ». Vous avez alors la possibilité d’accepter ce déficit ou de trouver les moyens de faire bouger le curseur en direction de la qualité associée vers l’autre bout de cette échelle de valeur. Car on peut toujours changer et s’améliorer.

Vous savez aussi que vous pouvez simplement changer d’échelle d’évaluation. En abordant les choses sous un autre angle, en décidant d’adopter un autre regard, vous pourrez trouver une infinité de raisons de vous évaluer positivement.
La suite va vous montrer comment faire.

Qualités

Je vous propose dans un premier temps de dresser la liste de vos qualités. Prenez un beau carnet et un stylo et installez-vous dans un endroit calme.

Des qualités à l’expérience

Pensez à une de vos qualités, la première qui vous vient à l’esprit. Celle qui vous caractérise le plus peut-être. Mentalement, tâchez de répondre aux questions suivantes :

Quand, pour la dernière fois, avez-vous fait preuve de cette qualité ? De quelle manière concrètement s’est manifestée cette qualité ? Autrement dit, qu’avez-vous fait, dit, pensé ou ressenti qui témoigne de cette qualité ? Comment une personne extérieure aurait pu voir que vous aviez cette qualité ? Comment vous sentez-vous en réalisant que vous avez fait preuve de cette qualité ?

Vous pouvez noter alors la qualité, la date approximative de l’évènement, un mot pour le résumer qui ait du sens pour vous ou une image symbolique, et le sentiment agréable dominant associé à cette expérience.

De l’émotion aux qualités

Ensuite, pour vous aider à trouver d’autres qualités, voici une autre manière de procéder. Repensez à un moment ou vous vous êtes senti(e) fièr(e) de vous. Cela peut-être un moment de très grande fierté mais pas forcément. Ca peut être aussi un moment où vous avez simplement ressenti de la satisfaction après avoir fait quelque chose.

Replongez-vous dans cette expérience positive. Fermez les yeux pour revoir ce qu’il y a à voir, entendre ce qu’il y a à entendre et sentir ce qu’il y a à sentir. Quand vous y êtes, tâchez d’inventorier toutes les qualités dont vous avez du faire preuve pour aboutir à ce sentiment de satisfaction voire de fierté. Notez toutes ces qualités dans votre carnet comme précédemment.

Cet exercice vous permet de nourrir votre cerveau de positif. En focalisant sur ce que vous avez fait de bien, et en nommant les qualités dont vous avez su faire preuve, vous ancrez ce qu’il y a de meilleur en vous. Vous commencez ainsi à renforcer le positif, le socle de l’estime de soi.

Si vous ne vous trouvez aucune qualité pour le moment, ça n’a aucune importance, ce n’est pas parce que vous ne les voyez pas encore que vous n’en avez pas. Nous allons voir avec l’exercice qui suit comment vous pouvez vous reconnecter à vos valeurs en voyant d’abord le négatif.

Défauts

Nous l’avons vu, un défaut n’est qu’une extrémité d’une échelle de valeur. Si le défaut existe, c’est forcément que vous avez cette échelle de valeur en vous. Et le curseur n’est pas fixe. Il se déplace sur cette échelle en fonction des évènements.

La qualité associée

Cherchez un défaut chez vous. Quand vous en avez trouvé un, vous pouvez le noter. Essayez de trouver la qualité associée pour avoir l’échelle complète de cette valeur.

Noter les variations

Dans un premier temps, essayez d’identifier plusieurs expériences dans lesquelles vous avez fait preuve de ce défaut. Si vous n’arrivez pas à identifier au moins trois expériences dans lesquelles vous avez eu ce défaut, pensez-vous toujours avoir ce défaut ? (Selon vous, combien d’expériences faut-il pour pouvoir prétendre avoir un défaut ?)

Comparez ces expériences entre elles en évaluant l’intensité de ce défaut. Est-elle toujours la même ? Si elle n’est pas toujours la même, cela veut donc bien dire qu’il vous arrive parfois d’avoir un peu plus de la qualité associée sur cette échelle de valeur. Par exemple, si vous pensez avoir un défaut d’avarice mais que cette avarice est moins forte parfois, c’est donc bien qu’il vous arrive d’être plus généreux(-se). N’est-ce pas ?

Chercher la qualité

Mais alors si cette intensité peut varier, il est fort probable que vous ayez déjà eu cette qualité ! Posez-vous la question ! Quand avez-vous déjà fait preuve de cette qualité associée ? Pour vous aider, vous avez la possibilité de parcourir rapidement les grands domaines de vie pour envisager d’autres contextes que ceux dans lesquels vous imaginez votre défaut.

Les grands domaines de vie sont le travail, le couple, la famille au sens plus large, les amis, les loisirs, les autres relations sociales (religion, spiritualité, etc.).

Si vous avez déjà expérimenté cette qualité, vous pouvez la noter parmi vos qualités et suivre le processus de l’exercice précédent.

Vous allez probablement très vite réaliser que, s’il existe vraiment, si vous parvenez à l’identifier concrètement, votre défaut n’est pas constant. Son intensité varie. Et parfois même, il n’existe plus du tout puisque vous faites preuve du contraire !

Et si ça ne marche pas ?

Sinon alors, imaginez que vous puissiez déplacer le curseur sur l’échelle de cette valeur… Quelle serait la plus petite chose que vous feriez si vous aviez cette qualité ? Comment le feriez-vous ? Imaginez tous les détails, ce que vous voyez, ce que vous entendez, ce que vous ressentez. Prenez le temps de bien vous imprégner de tout ce qu’il y a d’agréable à vivre l’expression de cette qualité. Votre cerveau pourra se nourrir de ce positif et faire de nouveaux apprentissages pour vous aider à devenir meilleur(e).
Puis passez à la suite.

Les qualités masquées

Que l’exercice précédent ait été fructueux ou non, ça n’a aucune importance. Vous le referez plus tard et vous verrez que votre vision de vous-même change malgré tout. Peu à peu, vous serez plus enclin(e) à accueillir le positif. Quoi qu’il en soit, référez-vous maintenant au défaut que vous avez noté juste avant.

Quand, pour la dernière fois, avez-vous fait preuve de ce défaut ?

Prenez le temps de vous replonger dans la situation. Voyez, entendez, ressentez. Quand vous y êtes, posez-vous cette simple question : quels besoins est-ce que je cherchais à nourrir au travers de ce défaut ?

Qu’est-ce que le fait d’avoir ce défaut à ce moment là vous a permis de faire ou qu’était-il sensé vous permettre de faire ? Ou bien alors, qu’est-ce qu’il vous a permis d’éviter ou qu’était-il sensé vous permettre d’éviter ? Chacun de nos comportements a un sens. Pour notre inconscient, nous faisons toujours les choses pour une bonne raison. C’est ce qu’on appelle l’intention positive d’un comportement. Même si le comportement semble négatif, le dessein qu’il sert est forcément positif pour nous.

La manifestation de ce défaut était donc une stratégie sensée vous permettre de nourrir un ou plusieurs besoins. Lesquels ?

Quand vous avez identifié ce ou ces besoins, demandez-vous tout ce que vous êtes capable de faire lorsque ces besoins sont satisfaits.

Cas concret

Pour plus de clarté, voici un exemple inspiré d’un coaching avec une personne qui pensait n’avoir que des défauts et aucune qualité :

Qualité associée

– Est-ce que tu peux me citer un défaut que tu aurais ?
– L’impatience.
– L’impatience ?
– Oui.
– La qualité associée à ce défaut pour toi ce serait ?
– Ben, la patience.
– La patience. Est-ce qu’il t’es déjà arrivé de faire preuve de patience ?
– Hum… Oui.
– C’était quand la dernière fois que tu as fait preuve de patience ?
– Jeudi dernier, au boulot…
– Ok. Sans me décrire la scène, quand tu y repenses, que tu vois ce qu’il y a voir et que tu entends ce qu’il y a à entendre, tu ressens quoi ?
– De la fierté de réussir à être zen et posée. Je me sens sereine.
– Tu te sens fière, zen et posée, sereine. Où est-ce que tu ressens ça ?
– C’est dans les noeuds que j’ai pas aux intestins.
– Au niveau des intestins. S’il n’y pas de noeud, c’est comment ?
– Serein.
– Serein. Ok.

Qualités masquées

– Est-ce que tu pourrais me dire maintenant quand tu as fait preuve d’impatience la dernière fois ?
– Oui. La semaine dernière. J’avais un rendez-vous avec quelqu’un. J’avais beaucoup d’avance et j’ai cherché à joindre cette personne qui ne répondait ni à mes appels, ni à mes messages alors que je savais qu’on aurait pu avancer l’heure du rendez-vous.
– Ca t’aurait permis de faire quoi d’avancer l’heure du rendez-vous ?
– De rentrer plus tôt chez moi, d’avoir du temps pour moi, au lieu d’attendre.
– Quel besoin tu avais à ce moment là ?
– Un besoin de solitude, de silence, de vide.
– Tu as fait preuve d’impatience dans ce contexte là parce tu aurais voulu satisfaire ton besoin de solitude, de silence, de vide, c’est bien ça ?
– Oui c’est ça. De calme.
– Quand ce besoin de solitude, de silence, de vide, de calme, est nourri, qu’est-ce que tu es capable de faire ?
– Je refais le plein d’énergie. Je peux à nouveau être rigolote. Je peux faire du sport. Je peux être là pour les autres…

Noter les qualités

– Donc, si je résume, quand les conditions sont réunies, tu es capable d’être patiente, zen et posée et en même temps tu es une personne énergique, rigolote, sportive, disponible pour les autres, C’est ça ?
– Oui, c’est ça.
– Autre chose ?
– Non, c’est déjà pas mal.

En effet plus d’une demie douzaine de qualités pour un seul défaut, c’est pas mal.

Vous pouvez noter le besoin que l’expression de ce défaut a cherché à satisfaire. Vous pouvez également ajouter dans votre carnet les qualités trouvées et refaire pour chacune le premier exercice.

Cet exercice vous met en lien avec vos besoins et c’est précisément en prenant conscience de vos besoins que vous pourrez peu à peu accepter vos défauts, savoir qui vous êtes profondément et donc, avoir confiance en vous.

Des qualités à l’identité pour retrouver la confiance en soi

Si vous vous souvenez bien, au début de cet article, j’ai dit que nous étions la somme de nos comportements, pensées et émotions. J’ai aussi dit que nous n’étions pas nos comportements, ou nos pensées ou nos émotions.

Lorsque nous parlons de nos qualités ou de nos défauts, en réalité, nous ramenons à un niveau identitaire l’évaluation que nous faisons de nos actions. A quoi le voit-on ? C’est que quand nous parlons de nos qualités, nous disons : « Je suis… »

L’étiquetage

Si vous avez fait tous les exercices proposés plus haut, vous avez sans doute réalisé que vous n’aviez pas en permanence le défaut que vous pensiez avoir. Difficile alors de vous coller cette étiquette sur le dos, n’est-ce pas ? L’étiquetage négatif est précisément ce qui pollue votre esprit et vous empêche de vous voir tel(le) que vous êtes. En vous disant par exemple « je suis nul(le) », ou « je ne suis pas une bonne personnne », vous ancrez à un niveau identitaire le jugement que vous portez sur quelques uns de vos comportements.

L’étiquetage positif quant à lui, renforce le positif, améliore la confiance en soi et l’estime de soi. Cette valorisation est l’essence même de la confiance. Prendre l’habitude de valoriser soi-même, en conscience et de manière positive chacune de ses actions est le secret d’une pleine estime de soi.

C’est la raison pour laquelle il est préférable de ne pas féliciter un enfant d’avoir réussi quelque chose. A chaque fois que vous lui dites « bravo », ou « c’est bien », avec le sentiment de bien faire, vous le privez en réalité de sa propre capacité d’évaluation. Préférez lui demander comment il se sent d’avoir réussi et ce qu’il en pense. Ensuite seulement vous pouvez étiqueter le positif. Il fera ainsi peu à peu l’apprentissage de l’auto-évaluation positive. Grâce à votre regard bienveillant, vous pourrez l’aider à voir ce qu’il peut tirer de positif de chaque expérience, y compris si elle est un peu moins agréable. Mais c’est un autre sujet, revenons à vous !

Changez d’étiquette !

Prenez votre liste de qualités et demandez-vous ce que vous diriez d’une personne qui possède toutes ces qualités. Comment la qualifieriez-vous ? Finissez mentalement cette phrase qui résume ce qu’est la personne ayant toutes ces qualités : « Cette personne est… ».

A la suite de vos qualités, écrivez alors ce que vous venez de penser de cette personne, mais pour vous : « Je suis… »

Revenez souvent sur ces exercices. Vous pouvez aussi lire d’autres articles autour de la confiance en soi sur ce blog.

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