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En-finir-avec-la-culpabilité

Vous ressentez fréquemment de la culpabilité, elle vous empêche de vivre certaines choses, vos rêves peut-être, vous avez l’impression de ne pas en faire assez, ou au contraire d’en faire trop, la culpabilité vous ronge pour des petites choses de la vie ? Cet article est pour vous !

Les effets de la culpabilité peuvent être importants sur l’équilibre psychique. En effet, la culpabilité peut vous pousser à vous dévaloriser, à nier vos envies voire même certains de vos besoins les plus élémentaires, à sacrifier votre bonheur pour les autres, etc.

Récemment, dans le cadre d’un coaching, je posais cette question :

– A quel moment ressent-on de la culpabilité, selon toi ?

– Quand on cède à ses désirs.

Cette réponse aurait-elle pu être la vôtre ?

En réalité, la fonction première de la culpabilité est de nous indiquer qu’on a, possiblement, causé (ou qu’on va causer) du tort à quelqu’un, ou qu’on a agit de manière non conforme à nos valeurs. Son but, comme celui de toutes nos émotions, est de nous amener à modifier nos comportements.

Si vous ressentez de la culpabilité lorsque vous cédez (ou envisagez de céder) à vos envies, il est probable que votre inconscient ait assimilé votre propre plaisir avec le déplaisir d’autrui. Il a enregistré un schéma, un raccourci qu’il emprunte de manière automatique, selon lequel satisfaire vos envies causerait du tort à autrui et donc, serait « mal ».

Les personnalités de type empathique, mues par une volonté de faire plaisir, sont probablement plus fréquemment confrontées à cette problématique.

Ce mode de fonctionnement n’est rien de plus qu’une mauvaise habitude dont on peut se débarrasser très facilement, tout simplement en prenant conscience que, le plus souvent, elle est associée à des croyances qui ne sont pas conformes à la réalité.

1. L’émotion

Pour en finir avec la culpabilité, la première chose à faire est de l’identifier quand elle se présente à vous.

Prenez le temps de vous centrer sur vous-même, fermez les yeux si nécessaire. Connectez-vous à votre émotion.

Où la ressentez-vous ?
Que provoque-t-elle en vous ?
Comment qualifierez-vous ce que vous ressentez ?
Comment savez-vous que c’est de la culpabilité ?
Qu’est-ce qui la distingue d’une autre émotion ?
Que vous apprend cette culpabilité ? Que vous « dit » elle ?

Prenez vraiment ce temps pour vous connecter à votre intériorité et pour ressentir, calmement, votre émotion. Puis la questionner sur ce qu’elle vous dit sur vous. Vous pouvez aussi la remercier d’être là avant de prendre congé.

2. Les faits

Ensuite, vous pouvez vous poser les questions suivantes :

  1. Qu’est-ce que je fais ou qu’est-ce que je m’apprête à faire ? (les faits)
  2. Quel problème est-ce que ça va poser (ou pose déjà) ?
  3. À qui ?
  4. En quoi est-ce un problème pour cette personne ?
  5. Comment puis-je m’assurer que ce soit vraiment un problème pour cette personne ?

Soyez factuel(le), soyez concrèt(e), soyez précis(e) ! Décrivez les faits le plus précisément possible :

  1. Qu’est-ce que je fais ou qu’est-ce que je m’apprête à faire ? (les faits)
    « Je ne suis pas une bonne mère », par exemple, n’est pas factuel. Qu’est-ce que vous faites concrètement qui vous fait dire que vous n’êtes pas une « bonne mère » ? Les faits. Rien que les faits. Et un seul à la fois. Commencez par le plus grave.
  2. Quel problème est-ce que ça va poser (ou pose déjà) ?
    « Ils vont être déçus » n’est pas un problème. N’essayez pas d’anticiper les émotions des autres, vous n’avez pas cette responsabilité, chacun est responsable de ses émotions, contentez-vous de rester dans les faits. Quel problème est-ce que ça pose, concrètement ?
  3. À qui ?
    Ca peut paraitre évident mais si vous ne pouvez pas répondre à cette question, c’est que vous êtes très clairement dans un automatisme inconscient et que l’émotion ne vous renseigne en rien sur la réalité mais sur des peurs irrationnelles.
  4. En quoi est-ce un problème pour cette personne ?
    Posez-vous la question plusieurs fois. Comme à la question 2, éloignez soigneusement toutes les interprétations, les lectures de pensées quant aux émotions des autres.
  5. Comment puis-je m’assurer que ce soit vraiment un problème pour cette personne ?
    C’est une question très importante. Si vous ne pouvez pas y répondre, c’est également que vous êtes dans un schéma qui sort de votre contrôle (pour le moment). Dans le cadre de l’éducation d’un enfant par exemple, puisque c’est un thème fréquent, le plus souvent on ne peut pas s’assurer qu’on fait bien ou mal. Suivre son cœur, comme le font tous les parents depuis la nuit des temps, et accepter ce doute participe très certainement à l’apaisement.

Attention !

Si la question 1 est plus du type : « En ne faisant pas ce que je m’apprête à ne pas faire… » C’est que vous êtes potentiellement dans un rôle de Sauveur, c’est à dire susceptible de venir en aide à quelqu’un qui ne vous l’a pas demandé. Il peut être intéressant alors de clarifier la situation et de demander à la personne concernée, après vous être sondé(e) pour savoir si vous êtes vraiment prêt(e) à le faire, si votre aide pourrait lui être utile.

Le plus souvent, vous vous rendrez compte que vous ne dépassez pas la question 4. Vous réaliserez sans doute que vous interprétez par anticipation les émotions des autres et que vous vous en attribuez la responsabilité. Vous N’ÊTES PAS responsable des émotions des autres. Chacun a la responsabilité de satisfaire ses besoins, vous ne sauriez être le moyen de satisfaire les besoins des autres car vous êtes une personne à part entière et à ce titre, vous avez vos propres besoins à satisfaire. Le problème repose sur des distorsions de la réalité et pour pouvoir dépasser cela, vous allez sans doute devoir (ré)apprendre à prendre en compte vos propres envies avant celles (présumées) des autres.

La dernière question que vous pouvez vous poser si un doute subsiste, c’est : aurais-je pu agir autrement ?
Nous agissons toujours tous au mieux en fonction de ce que nous sommes et de ce que nous savons, si vous n’avez pas agi autrement à ce moment là, c’est parce que vous avez pris la meilleure décision possible au vu des éléments dont vous disposiez : vous ne POUVIEZ pas agir autrement.

Et au présent : comment être sûr(e) de faire le bon choix ?
Une fois que vous avez répondu à toutes ces questions, si ce n’est pas encore clair pour vous, vous serez certain(e) de ne pas vous trompez si vous suivez votre envie profonde, votre intuition, ce que vous disent votre corps et votre cœur…

3. L’envie

La dernière étape, très importante, consiste à vous reconnecter à votre envie profonde.

De quoi est-ce que j’ai vraiment envie ? Qu’ai-je envie de faire ? Qu’est-ce qui m’attire ? Qu’est-ce qui me fait vibrer à l’intérieur ? Quelle option est la plus agréable pour moi ? Comment est-ce que je me sentirai avec moi-même après ? En quoi c’est important pour moi de le faire ?

Autant de questions que vous pouvez vous poser pour vous reconnecter à votre envie profonde et redonner du sens à vos comportements. Nous l’avons dit plus haut, la culpabilité nait de l’écart entre ce que nous faisons et ce que nous sommes. Il peut arriver, n’ayant pas conscience de nos envies, qu’un certain nombres de croyances nous en détournent et nous leurrent, que nous éprouvions de la culpabilité alors que nous sommes précisément en accord avec nous même. Reprendre conscience de ses envies est le moyen le plus efficace de faire taire ces mensonges qui nous gâchent la vie.

L’envie n’est pas intellectuelle, vous ne trouverez pas la réponse dans votre tête mais dans votre corps. Alors, posez-vous les questions et laissez venir les réponses, sans réfléchir, sans chercher à rationaliser. Acceptez tout ce qui arrive, les images, les sensations, les sons peut-être… Soyez à l’écoute de vos sens et de votre corps. Si des pensées arrivent, laissez les passer. Si une voix nie ce que vous ressentez, laissez la parler, au loin, n’y prêtez pas attention. Tout ce que vous ressentez est légitime.

Connectez-vous à vous-même et écoutez la véritable réponse de votre corps. Ainsi, vous saurez. Vous ne pourrez peut-être pas expliquer pourquoi mais vous serez en mesure de prendre une décision, sans craindre de faire le mauvais choix.

4. Conclusion

Le schéma est donc le suivant :

  1. L’émotion : votre intériorité
  2. Les faits : l’analyse des faits bruts, sans émotion, sans interprétation
  3. L’envie : votre intériorité

Il peut être important de renouveler l’exercice à chaque fois que c’est possible.
Plus votre cerveau réalisera que le message transmis par l’émotion de culpabilité repose sur des éléments irréalistes, irrationnels, plus il sera à même de désamorcer ce sentiment. Plus cette conscience, ajoutée à la conscience de vos envies, augmentera en vous, plus cet automatisme disparaitra, emmenant avec lui l’émotion qui n’a plus lieu d’être.

Et si vous culpabilisez de ne pas faire cet exercice, faites-le pour voir si ça vaut le coup de culpabiliser.


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