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Pourquoi-on-ne-se-comprend-pas

Vous avez parfois l’impression de ne pas être compris(e) ou de ne pas comprendre votre interlocuteur ? Alors que pourtant tout était clair ?! Vous avez le sentiment que des situations conflictuelles auraient pu être évitées mais vous ne savez pas comment ? Cet article devrait pouvoir vous éclairer un peu.

La solution à votre problème pourrait bien se trouver dans vos habitudes de langage. En effet, entre ce à quoi vous pensez et ce que l’autre comprend, il y a ce que vous dites. Et parmi ce que vous dites, parmi ce qu’on dit tous, dans ce que la PNL appelle le méta-modèle, il existe trois mécanismes de perte et de déformation de l’information : Les omissions, les généralisations et les distorsions.

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1. Les Omissions

Les omissions, c’est simplement ce qu’on oublie de dire.  On peut penser que si c’est une évidence pour nous c’en en forcément une pour l’autre, la précision devient donc inutile. Et pourtant.

Omission simple

Il manque une partie de la phrase : une information essentielle pour en comprendre le sens.

Je ne suis pas d’accord.
=> Avec qui ? A propos de quoi ?

Pierre a tort.
=> A propos de quoi ?

J’ai peur.
=> De quoi ?

Je vais trouver.
=> Quoi ?

Omission comparative

Il manque l’élément de comparaison.

Je suis plus calme.
=> Par rapport à qui ? Que quand ?

C’est une bien meilleure idée.
=> Que quoi ?

J’aimerais être moins stressé.
=> Que qui ? Que quand ?

Verbes non spécifiques

Un verbe est non spécifique quand il existe plusieurs façons différentes d’exécuter l’action qu’il décrit. Si elle n’est pas précisée, on peut rester dans quelque chose de très vague qui prendra des sens différents selon le dictionnaire personnel de chacun.

Il m’énerve.
=> Comment exactement est-ce qu’il s’y prend pour t’énerver ? Que fait-il pour cela ?

Tu ne m’écoutes pas.
=> De quelle manière souhaiterais-tu que je t’écoute ?

Elle ne m’aime pas.
=> Que signifie précisément « aimer » pour toi ?
=> Comment voudrais-tu qu’elle t’aime ?

Range ta chambre.
=> Qu’est-ce que tu entends exactement par « ranger » ?

Manque d’index de référence

Un élément de la phrase, comme le sujet ou le complément a été remplacé par un pronom, vague. On ne sait pas exactement de quoi ou de qui il est question.

J’y pense tout le temps.
=> A quoi ? A qui ?

Ça me dérange.
=> Qu’est-ce qui te dérange exactement ?

Les autres ne m’écoutent pas.
=> Qui sont « les autres » au juste ?

On me harcèle.
=> Qui ça « on » ?

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2. Les généralisations

Les généralisations sont une manière de partir d’un ou plusieurs cas pour en faire une règle, une norme. Elles peuvent être à l’origine de croyances qui empêchent le changement et qui dans certains cas, principalement dans le cas des nominalisations, peuvent également entraver une communication efficace.

Opérateurs modaux

Les opérateurs modaux sont le plus souvent des verbes qui impliquent une injonction ou une incapacité.

Injonction

Il faut que je termine cet article.
=> Que se passerait-il si tu ne le terminais pas ?

Je dois rentrer.
=> Qu’est-ce qui t’empêche de rester ?
=> Que se passerait-il si tu rentrais plus tard ?

Je suis obligé de mentir.
=> Qu’est-ce qui t’empêche de dire la vérité ?
=> Que se passerait-il si tu ne mentais pas ?

Incapacité

Je ne peux pas faire ça.
=> Qu’est-ce qui t’en empêche ?

Quantificateurs universels

Les quantificateurs universels sont des mots qui généralisent avec excès : tout, tous, toujours, jamais, personne, tout le monde, à chaque fois, en permanence, etc.

Personne ne m’aime.
=> Vraiment personne ?

Il ne m’écoute jamais.
=> Te souviens-tu d’une fois où il t’a écouté ?

Nominalisations

Les nominalisations sont des verbes d’action transformés en nom commun : l’amour, le respect, l’écoute, la communication, la décision, le partage, le rangement, l’organisation, etc. De la même manière que les verbes non spécifiques, ce que recouvre les nominalisations dépend de notre dictionnaire personnel. Il peut être intéressant de les clarifier pour éviter les malentendus.

J’ai besoin de respect dans mon couple.
=> Pourrais-tu décrire le respect ?
=> Concrètement, c’est quoi le respect pour toi ?

Il a un gros problème d’organisation.
=> Est-ce que tu pourrais dire, de manière spécifique, en quoi il n’est pas organisé ?

 Origines perdues

Il s’agit d’affirmations, de règles, de proverbes, de jugements, qu’on évoque comme des vérités universelles. Il peut être intéressant de questionner l’origine ou la pertinence de ces affirmations.

C’est normal de se sacrifier pour sa famille.
=> Qui dit ça ?

On ne se méfie jamais trop des gens.
=> Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours…
=> Parce que sinon… ?

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3. Les distorsions

Les distorsions sont les mécanismes qui altèrent le plus la réalité pour la faire correspondre à notre propre représentation du Monde, à nos valeurs et nos croyances. Ce sont probablement ceux qui sont à l’origine des incompréhensions les plus profondes. Il peut être salutaire d’en prendre conscience.

Lectures de pensée

Avec la lecture de pensée, on prétend savoir ce que pense ou ce que ressent l’autre.

Je sais ce que tu vas dire.
=> Comment le sais-tu ?

Elle m’en veut.
=> Comment peux-tu en être aussi sûr ?

 Il est en train de se demander comment il pourrait faire.
=> A quoi vois-tu cela ?

Il est amoureux.
=> Comment arrives-tu à cette conclusion ?

La réponse à ces questions peut comporter des équivalences complexes ou des causes à effet qu’on peut questionner à leur tour.

Equivalence complexe

Une équivalence complexe met en lien deux éléments qui n’en ont a priori aucun, l’un devenant la preuve ou la justification de l’autre.

Il ne dit rien, il est en colère.
=> En quoi le fait qu’il ne dise rien prouve qu’il est en colère ?
=> Quel lien tu fais entre les deux ?
=> Ne rien dire, c’est être en colère, pour toi ?

Il pleut, c’est une mauvaise journée.
=> C’est le climat seul, selon toi, qui détermine si une journée est bonne ou mauvaise ?
=> En quoi la journée eut été meilleure s’il avait fait beau ?

Cause-effet

Dans les phrases de type cause-effet, on associe deux éléments dont l’un est la résultante (arbitraire) de l’autre. Il y est très souvent mis en jeu la responsabilité des émotions. Questionner la cause à effet peut permettre d’aider l’autre à prendre conscience qu’il est seul responsable de ses émotions, mais aussi de ses comportements.

Je suis en colère parce que tu es encore devant la télé.
=> En quoi le fait que je sois devant la télé te met en colère ?

Regarde ce que tu me fais faire !
=> Comment est-ce que j’ai fait exactement pour t’amener à faire ça ?

Elle me rend fou.
=> Comment concrètement fait-elle cela ?

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Le questionnement du méta-modèle n’est pas anodin. C’est une des techniques les plus intéressantes (de mon point de vue) et les plus efficaces de la PNL. Il convient de l’utiliser avec le plus grand respect et avec parcimonie. Un questionnement systématique risquerait à coup sûr de nuire à la communication au lieu de l’apaiser. Commencez par prendre conscience de vos propres habitudes, votre propre changement induira celui de vos interlocuteurs.

Et vous, vous en êtes où avec vos habitudes de langage ?


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