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Les amis, on ne va pas se mentir, ça va être compliqué. Mathématiquement, être nul, c’est être égal à zéro. Si vraiment c’est ce que vous êtes, cela signifie que vous n’êtes même pas l’addition des cellules qui vous composent. Cela signifie que vous n’existez pas et donc que vous ne pouvez pas lire ces lignes. Aïe ! Je suis en train d’écrire pour des concepts. Le zéro est un des plus fabuleux concepts des mathématiques. Si vous êtes nul(le), c’est donc que vous êtes génial(e) ! Mais quand on est nul(le) comme j’imagine que vous l’êtes, c’est à dire pas complètement, le plus difficile, c’est d’accepter de n’être que médiocre.

Vous n’êtes pas aussi parfait(e) que vous le pensez !

La nullité implique une certaine forme de perfection. Etre nul, c’est absolu, indiscutable. Cela ne souffre aucun doute car 0,001 ce n’est déjà plus 0. Le zéro est parfait, jusque dans sa forme, circulaire. Être nul, c’est nier le 0,001 qui rompt l’absence totale de qualité. Se prétendre nul, c’est se croire parfait.

J’en entends déjà dire que je joue sur les mots, que ce n’est pas ça, qu’on ne peut pas comparer un concept mathématique avec une notion de développement personnel… Mais en réalité, quand on se répète qu’on est nul, on cherche surtout à se préserver de la médiocrité. Il est beaucoup plus facile de s’avouer nul(le) que de s’avouer médiocre.

On peut briller par sa nullité. C’est un moyen de marquer sa différence avec l’élite mais aussi avec la masse. Quand on est nul(le), en général, on est plus nul(le) que tout le monde, on est encore moins bon que le moins bon. A travers la nullité, on exprime sa singularité, on est quelqu’un.

Etre nul(le), c’est rassurant

La nullité est tellement parfaite qu’on ne peut pas en sortir. Rien ne se crée à partir du néant. Elle est confortable cette position, n’est-ce pas ? On peut passer une vie entière à s’autoproclamer parfaitement nul(le), en dépit du bon sens, on est certain(e) d’avoir la paix. Quand on est nul(le), on est assuré(e) d’avoir une place de choix dans ce monde, sans rien faire. Ce n’est pas très glorieux mais c’est doux, c’est chaud. On connaît bien. Ca rassure.

La médiocrité, ça pique un peu. Surtout au début. La prise de conscience est douloureuse. Ce n’est pas confortable d’être médiocre. Etre médiocre, c’est être perfectible. Se parfaire, ça demande des efforts. Accepter d’être médiocre, c’est reconnaitre sa part de responsabilité dans ses propres capacités et dans ses compétences. C’est aussi reprendre du pouvoir sur soi et commencer à agir pour devenir meilleur. Dur, dur. Mieux vaut rester nul(le), non ?

Je suis désolé de briser votre croyance de gosse : vous n’êtes pas nul(le).
Vous êtes juste médiocre. Et vous pouvez vous en sortir. Vous manquez peut-être simplement du courage qu’il faut pour l’admettre.

Pour améliorer votre confiance en vous si vous êtes nul(le), commencez par douter un peu de votre prétendue nullité et admettez que vous êtes peut-être simplement médiocre. Vous aurez déjà beaucoup progressé. ☺

Pour agir

  • Pensez à un domaine que vous aimez et dans lequel vous vous trouvez nul(le).
  • Ecrivez la liste de ce que vous connaissez et de ce que vous savez déjà faire.
  • Par écrit toujours, répondez aux questions suivantes :
  • Comment avez-vous appris cela ?
    ________________________________________________________
  • Quel temps et quels efforts cela vous a t il demandé ?
    ________________________________________________________
  • Quel temps et quels efforts êtes-vous prêt(e) à consacrer pour progresser ?
    ________________________________________________________

Vous n’êtes pas nul(le), vous êtes négatif(-ve)

Vous ne valez pas zéro. Mais parce que vous êtes négatif(-ve), d’une certaine manière, vous valez moins que ça. A chaque fois que vous vous dévalorisez, c’est comme si vous placiez un petit signe moins devant vous. Vous créez la négation de vous-même.

Les êtres humains ne sont pas des chiffres. Pour filer la métaphore, on ne peut les concevoir qu’en valeur absolue, c’est à dire sans signe – ou + . Ainsi, cela ne devrait rien changer à qui vous êtes foncièrement. Et pourtant…

Plus vous persistez à vous présenter avec votre petit signe – en guise de carte de visite, plus vous jetez le voile sur les qualités qui sont les vôtres. Vous annoncez que vous vous méconnaissez, que vous n’avez pas encore totalement identifié vos forces et accepté vos limites (votre médiocrité ;-)). Mais si vous-même ignorez une de vos qualités, existe-t-elle encore ?

Vous concevoir négativement imprime dans la réalité des limites qui existent dans votre esprit. A chaque fois que vous pensez ne pas être capable de faire quelque chose, c’est vrai. Toutes les fois où vous vous répétez que vous ne pouvez pas être ou faire ce que vous voulez, vous conditionnez votre esprit à façonner une réalité qui correspond à ce que vous imaginez.

On est ce qu’on croit

La réalité n’existe pas. Il n’existe que de multiples perceptions de cette réalité, aussi différentes qu’il y a de personnes qui la contemplent. Ce que l’on croit se renforce au fil des expériences. Et ceci dans un seul but : préserver notre équilibre psychique. Nos croyances fonctionnent comme un filtre qui se superpose à la réalité. Ce filtre nous empêche de voir les choses sous un angle qui pourrait nous amener à penser autrement. Nos croyances sont comme toutes les barrières : en nous protégeant, elles nous privent d’une partie de notre liberté.

Si vous croyez être nul(le), vous allez relever inconsciemment tous les détails qui pourront étayer cette croyance. Et vous omettrez tous les évènements qui pourraient vous prouver le contraire, ou vous leur accorderez une importance moindre.

Ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à faire quelque chose qui vous tient à cœur que vous pensez être nul(le). C’est le contraire.

Ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à être heureux(-se) que vous pensez que vous ne le méritez pas. C’est le contraire.

Ce n’est pas parce que vous ne vous êtes jamais senti(e) vraiment libre que vous pensez que vous n’en avez pas le droit. C’est le contraire.

Si vous changez ce que vous croyez de vous, vous changez qui vous êtes.

A chaque fois que vous dites que vous êtes nul(le), même pour plaisanter, vous suggérez à votre cerveau de vous concevoir une réalité dans laquelle ça sera vrai. Quand vous vous dévalorisez, vous tuez vos potentiels, vous anéantissez vos qualités, vos talents.

Pour agir

  • Faites par écrit la liste de ce que vous pensez de vous et qui est négatif.
  • Glissez-vous dans la peau de la personne que vous aimeriez être : imaginez que vous êtes cette personne depuis plusieurs années. Prenez bien le temps de vous imprégner, de voir ce qu’il y a à voir, entendre ce qu’il y a à entendre et ressentir ce qu’il y a à ressentir.
  • Faites alors la liste de ce que vous pensez de vous et qui est positif.
  • Comparez les deux listes. Choisissez laquelle des deux vous allez épingler au dessus de votre bureau pour la lire tous les jours à haute voix et celle que vous allez mettre au feu.

Etre nul(le) et au centre du monde, c’est possible ?

On n’est jamais nul(le) dans l’absolu mais toujours par rapport à quelqu’un. C’est le jugement négatif des autres qui nous amène à penser qu’on est nul(le). Souvent, ce sont des voix de l’enfance que l’on ressasse sans s’en rendre compte ou sans savoir comment s’en détacher.

Prenez-en conscience. A qui appartient cette voix qui me répète à l’intérieur que je suis nul(le) ?
Vous allez me dire, c’est la mienne. Oui, mais encore ? Quand vous aurez identifié cette voix ou ces voix, vous aurez le droit de vous positionner face à elles.
Est-ce que vous avez envie d’être d’accord avec elles ou non ?

Dans notre quotidien d’adulte, cette voix n’existe plus à l’extérieur. Elle s’est simplement intériorisée et transformée en croyance : je suis nul(le). Et elle nous amène à croire que tous les autres nous jugent comme tel.

Et là, chers amis, j’aimerais vous amener à prendre conscience que pour quelqu’un qui n’est plus totalement nul mais simplement médiocre, vous vous donnez beaucoup d’importance.

Il faut une certaine dose d’énergie pour juger quelqu’un. Je ne sais pas si c’est quelque chose que vous faites souvent mais personnellement il me coûterait d’avoir à juger négativement une personne que je connais. Et il me coûterait encore davantage de juger négativement une personne que je ne connais pas ou peu.

Je vais être jugé(e) : fausse croyance

La plupart des gens ne jugent pas en permanence. Ils sont probablement trop occupés à se répéter qu’ils sont nuls et à se demander ce que les autres pensent d’eux. Ou alors ils sont simplement concentrés sur leurs propres problématiques. Ou encore simplement présents, sincères et authentiques.

En imaginant que les gens vont prendre du temps et de l’énergie à vous disséquer sous toutes les coutures et à vous juger négativement, c’est un peu comme s’ils décidaient de vous placer subitement au centre de leur univers, avant tout le reste.

Votre attention s’il vous plait, Monsieur ou Madame la nul(le) arrive, tout le monde doit la regarder, l’écouter et la juger s’il vous plait, merci !

Laissez-moi vous mettre à l’aise : tout le monde s’en fout de vous. Vous êtes comme tout le monde et tout le monde est comme vous : plein de peurs et de doutes, qui sont finalement bien naturels tant qu’on n’a pas appris à les apprivoiser.

Personne ne vous attend au tournant pour vous montrer du doigt. Alors faites ce que vous avez à faire du mieux que vous pouvez et faites encore mieux la fois suivante. Soyez simplement vous-même car personne n’espère de vous que vous soyez invulnérable ou infaillible.

J’ajoute que se comparer négativement est toxique. Ce n’est pas une bonne habitude. S’il vous plait, ne faites pas ça chez vous. Cessez de le faire à chaque fois que vous en prenez conscience.

Pour agir

  • Notez toutes les fois où vous vous êtes empêché(e) d’être vous-même, d’agir spontanément pour satisfaire vos besoins ou vos envies, parce que vous avez eu peur de ce qu’on allait penser de vous.
  • Fermez les yeux et imaginez-vous en train de vivre ces situations telles que vous auriez pu les vivre si vous ne vous étiez pas censuré(e). Prenez à chaque fois le temps de voir ce qu’il y a à voir, d’entendre les sons, les paroles et de ressentir les sensations et les émotions que ça vous procure.
  • Imaginez ensuite que vous avez 110 ans : vous êtes à la fin de votre vie, la mort vient vous chercher. Vous êtes en paix. Que pensez-vous de ce qu’ont pensé les autres à chacun de ces moments là ?

Etre nul(le) ou tout(e) puissant(e)

Le paradoxe des gens qui se trouvent nuls, c’est qu’ils pensent souvent qu’ils devraient être tout puissants. Pour eux c’est binaire. 0 ou 1. Nul ou tout puissant. Rien d’autre n’existe.

Vous avouerez que la marge d’erreur est quand même assez réduite. Si on admet que la toute puissance n’est qu’un fantasme qui jamais ne pourra se réaliser, je vous laisse faire la somme de toutes les options qui restent.
Zéro.

Je ne peux pas tout, je suis zéro.

Je me suis trompé(e). Zéro.
Je ne réussis pas tout de suite. Zéro.
Je ne sais pas gérer mes émotions. Zéro.
Je ne sais pas quelle décision prendre. Zéro.
Parce que je ne peux pas prédire le futur. Zéro.
Je devrais pouvoir réussir ça tout(e) seul(e). Zéro.
Je n’arrive pas à me dire que je ne suis pas zéro. Zéro.

C’est surtout zéro tolérance envers soi-même. Et ce n’est pas se rendre service. Les gens qui sont nuls estiment qu’ils devraient être parfaits, parce qu’ils le méritent, eux. Et comme ils n’atteignent pas la perfection souhaitée, d’abord ils boudent et ensuite ils se pavanent en silence, tête baissée, en taisant à tous ceux qui seraient prêts à les entendre à quel point ils sont nuls.

Etre nul(le) et rester seul(e)

Quand on est nul(le), on imagine qu’on doit pouvoir se passer de tout le monde. On vit dans un univers où les autres devraient avoir besoin de nous, pour donner du sens à notre vie, mais où nous n’avons pas besoin des autres. Un monde bien étrange où les échanges sont à sens unique. On est nul(le), mais au moins on ne doit rien à personne.

Quand on est nu(le), on ne demande rien à personne parce qu’on a peur de déranger : on aime rendre service aux autres, ça nous met en joie mais on pense que les autres sont différents. Après tout, ils ne sont pas nuls, eux. Ils nous diraient non, c’est sûr. Parce qu’on est nul(le).

Quand on est nul(le), on oublie qu’on est un juste un être humain, faillible et vulnérable, et que comme tout le monde, on a besoin des autres pour être meilleur(e).

Pour conclure

Pour résumer, vous l’aurez compris, quand on nait nul(le) – oui Madame, c’est de naissance – on n’est pas aussi modeste qu’on voudrait en avoir l’air. On se la pète un peu en se laissant croire qu’on est tellement différent des autres. On affiche notre nullité comme un étendard.

C’est un étendard discret vu de l’extérieur, soit, mais à l’intérieur ça brille comme un phare dans la nuit. On y croit tellement qu’on oublie d’être humble et de penser qu’en faisant des efforts comme presque tout le monde, on pourra y arriver.

Comment avoir confiance en soi quand on est nul(le) ?
On ne peut pas.
En revanche on peut décider très simplement, un jour, à un instant, peut-être maintenant, pourquoi pas, de cesser d’être nul(le). Définitivement.

Et vous, vous est-il déjà arrivé un jour de penser ou dire que vous êtes nul(le) ? Qu’aimeriez-vous dire aux gens qui le pensent encore ?


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